Restauration de mon réservoir d'essence
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(Octobre 2008)
Merci à vous tous de continuer à lire mes aventures concernant la restauration de cette Chevelle car cela me fait toujours plaisirs de lire vos commentaire et m'encourage à continuer !
Bon allez les Gars, on se remet au boulot car on n'est pas la pour rigoler..ALLEZ ALLEZ DU NERF !!!Cela s'appelle "un réservoir", c'est beau non ? accroché sur le mur de votre salon comme œuvre d'arts ça en jetterais pour épather les potes de passage, chez vous...bah oui pourquoi pas, on fait bien des tables de salon avec des V8 ...
Toutes les personnes qui, un jour dans leur vie, on restaurées une auto, sont toutes passées par des moments de doute, d'incertitude, d'étonnement, et les aléas de ce long parcours, sont parfois décourageant !
==> Pour illustrer cette pensée, je prend simplement l'exemple du réservoir de ma Chevelle:
Une simple boite en ferraille dans lequel le précieux "jus de coco" réside, une simple boite, un bocal, un bidon, une grosse gamelle, une cantine de 87 litres...BREF pour résumer, une pièce à la con que l'on ne touche pas, que l'on ne trafique pas, que l'on en modifie pas, une pièce qu'on oublie TOUT SIMPLEMENT !
Le réservoir c'était le cadet de mes soucis, j'avais presque oublié son existence, car après tout, j'ai ajouté toutes sortes de pièces perfos, passé toutes sortes de fils partout, amélioré et posé toutes sortes d'accessoires comme les freins à disque, les 4 en 1, les échappements...alors pensez vous ? Le Réservoir d'essence !
Bon c'est vrai que, pour ne rien vous cacher, étant un peu perfectionniste, je souhaitais tôt ou tard le démonter, le nettoyer, voir même le changer pour un neuf (400 euros quand même), et surtout en profiter pour refaire correctement les planchers du coffre qui sont un peu troués à quelques endroits, (Faut bien que la belle, malgré son grand âge, ait un peu de "Dentelle" !!!!), mais franchement, ce n'était tout bêtement pas maintenant que j'avais programmé ces délicieuses activités !
J'étais en train de passer les nouveaux tubes de frein arrière, une activité déjà bien prenante, (galère...oui c'est bien le mot que vous aviez à l'esprit qui correspondrait mieux !), et voila que je m'aperçois que le réservoir d'essence suinte ! Je gratte un peu le goudron et la merdasse qui recouvre le métal de "l'engin" et je tombe sur un amalgame de patte, couleur rouge/bordeaux, précisément à l'endroit ou une vilaine bosse est présente ! (Certainement causée par un "plot" pour ne pas dire "bite" en ciment, lors d'une marche arrière un peu "virile")
Alors je veux bien admettre que l'erreur est humaine et que cela peut arriver à n'importe lequel d'entre nous, mais ce qui me fait bondir dans ce cas, est la façon "Jacky" dont cela à été réparé...merde c'est vrai, pourquoi ne pas avoir enfilé 2 ou 3 chewing-gum Hollywood avec un peu de farine et de suie de bois, pendant qu'on y est ? c'est un peu à l'image de la "choucroute maison" retrouvée sur le passage de roue, à l'arrière droit, que j'ai ressoudé et comblé avec de la vraie tôle...comment peut on décider de faire des réparation à la mort moi le nœud sur des autos aussi belles ? Cette méthode utilisée me fait vomir car les voitures de collection, par respect pour leur âge et les époques qu'elles ont traversées, (je n'étais même pas né en 1966 !), méritent MIEUX !
Je réalise très vite que le réservoir n'a pas un simple trou ou fissure, mais carrément un gouffre (j'exagère un peu là !), de 2,5 cm de long et 1/2 voir 1 cm de large, soit une sale blague !
Je prend mon courage à deux mains et démonte l'ensemble sans trop de difficulté, tout en réfléchissant, et j'essaye ainsi de relativiser car, après tout, j'ai un poste à souder, un Mig avec une bouteille d'atal, du matériel pour décaper et repeindre, des clous (outils pour les néophytes) ...bref...c'est super...je peux monter, en quelque sorte une garage pro avec atelier de restauration spécialisé "Chevelle"...FICHTRE !!!
Mais bon, après ce court instant d'excitation, les doutes et grosses inquiétudes prennent place à l'euphorie ...
==>RÉSERVOIR=ESSENCE=GAZ=RESTANT DE VAPEUR=BOMBE=BOOM BOOM=PETAGE A LA FACE à la moindre étincelle !!! ARG, cela se complique d'un coup et je vous laisse imaginer tout ce qui me passe par la tête et inutile de vous dire que c'est FINI 'l'atelier" professionnel, nous voila revenu au petit garage de quartier s'appelant "LABIDOUILLE DELARSOUILLE DE CHEZ JACKYBOYJUNIOR"
Plus sérieusement, l'opération est délicate et me fait un peu peur, j'entends toutes sortes d'histoires, je lis toutes sortes d'avis contraires, sur différents forums, et pourtant ces nombreux conseilles et avis divergeant, proviennent, la plupart du temps de personnes expérimentées !
Ce que je retiens quand même à l'unanimité est le caractère dangereux de ce genre de réparation et que de nombreuses personnes ont été accidentées et sont même morte, à la suite d'explosion, Gloops !!!
Je comprends avant tout, qu'il me faut "dégazer" le réservoir, c'est à dire qu'il n'y ait plus aucun gaz, aucune odeur d'essence, qui peuvent d'ailleurs encore résider à l'intérieur, même après avoir effectué 3 ou 4 rinçages à l'eau ! Dans un deuxième temps, il est nécessaire pour plusieurs raisons évidentes, d'aérer au maximum le volume du réservoir, aussi, je décide donc, après avoir fait 4 rinçages à l'eau, de démonter la sonde de niveau de carburant, ce qui me permet d'ouvrir sur 10 cm de diamètre, et de le laisser dehors, à l'air libre, en plein courant d'air !
Après cette attente interminable, bien évidemment pressé de remédier à ce problème contraignant pour lequel, au premier abord, cela me semble insolutionnable, (car bien éloigné de les maigres compétences), je procède à quelques vérifications surtout pour me rassurer, mais aussi pour veiller à ma sécurité...JE SUIS ENCORE JEUNE...VEUX PAS MOURIR...QUE LA CHEVELLE TOURNE AVANT..APRÈS ON VERRA !!!
Le réservoir ne présentant plus aucune odeur, je décide d'essayer de 'l'allumer", (ça y est vous vous dites, là le mec est fada, il à pété un câble !), alors bon c'est vrai, la je me la joue "balaise", "peur de rien le mec", sauf que, j'étais "planqué" à plus de 4 mètres de distance, derrière un mur bien épais, avec un tuyau de 4 mètre de long, (tuyaux d'évacuation des eau usées de sanitaire type évier), avec au bout un petit chalumeau, (flamme allumée), qui me sert à souder les connexions électriques, tout ceci afin de pouvoir rentrer par l'orifice de la sonde de niveau de carburant !
UNE PRECISION...Heu juste un TRUC...INTERDICTION FORMELLE de se Foutre de moi avec mes LUNETTES
Me voilà donc rassuré, il ne se passe absolument rien, (bah oui je serais pas la à vous causer sinon ????!), mais il faut dire pour prendre en compte tous les paramètres, que ce réservoir ne comportaient à peine 1/4 de sa capacité depuis 6 ans et que cela à peut-être contribué à ne pas trop "imbiber" ou "imprégner" le métal, et j'ai aussi souvent utilisé, pendant les phases de rinçage, la "soufflette" du compresseur pour sécher l'ensemble !
Me voilà donc à commencer la phase de décapage, un enfer, je vous laisse apprécier les photos qui parlent d'elles même, j'étais recouvert d'un goudron épais, collant, et qui certaines fois, restait même accroché aux fils de fer de la brosse métallique, et laissant des traces de goudron fondu sur le métal du réservoir, un truc de dingue, même les habits du jour, baptisés "habits canique", sont quasi irrécupérable, c'est pour dire ! (Mon utilitaire, un Scudo, à d'ailleurs subi aussi le polissage avec plein de projections sur le capot !!)
Une fois décapé, (7 heures de boulot environs), je m'oriente sur la soudure, au Mig avec Gaz, et là vous pensez que ça y est, parfait, le gars nous a réalisé un super cordon, bien droit et tout propre ! Que nenni l'ami, ça c'est dans les films ou chez les professionnels, mais chez moi, dans mon Chevelle's Home’S Garage, c'est plutôt des "pâtés" bien épais, genre "Rillettes", genre gros dépôt de soudure un peu partout bien balaise, autours du trou,...enfin bref rien qui puisse ressembler à un "cordon bleu"....de Soudure de pro ! Je m'y reprend d'ailleurs à 3 fois, en utilisant la soufflette placée dans le réservoir (geste effectué pour souder la 1er fois au passage !), et je bouche tous les orifices afin de sentir éventuellement un léger filet d'air, d'un trou minuscule qui pourrait ne pas être bouché par la soudure ! Ce cas va d'ailleurs se présenter une fois et si ce n'est la difficulté de ne pas trouer la tôle fine, l'opération se déroule correctement au regard de ma petite expérience de soudeur du Dimanche !
Pour être bien sur du résultat, je décide d'appliquer une grosse épaisseur supplémentaire d'étain, au dessus de la soudure réalisée au Mig, pour former comme une seconde couche de protection; l'étain fond très vite et il me faudra un bon moment, (et surtout 1 rouleau entier de soudure !), pour réussir à former une couche homogène, car à la moindre flamme chauffant un peu trop, tout coule, fond et se tire complètement, des moments mémorables...surtout sur ma CUISSE Gauche, lorsque cela à coulé pour la première fois dessus !!!!
J'ai appliqué ensuite une bonne épaisseur de peinture antirouille, toujours la même, (made in Mr Bricolage) et appliqué le même traitement aux lanières métalliques de fixation d'origine du réservoir qui étaient encore saines !
Voila encore quelque chose de plus restauré sur la chevelle mais cela n'était vraiment pas prévu, bien que finalement, n'étant pourtant pas croyant, y aurait il quelque part dans notre vie, toujours un mal pour un bien ? Je m'explique:
==>Lorsque j'ai démonté le réservoir, je me suis aperçu qu'il était urgent de procéder à une grosse remise en état du châssis arrière car même s'il n'est absolument pas percé ou troué, la rouille de surface à réellement pris place et a fait sauter depuis belle lurette le goudron et la peinture d'origine, ce qui me laisse penser que ce boulot doit être fait rapidement sous peine de voir l'auto en quelques années, se détériorer de manière importante et accélérée !
En conclusion, je n'ai pas fini d'avoir la "gueule noire"...ce n'est peut être donc pas un hasard si mon grand père qui n'est malheureusement plus de ce monde, était conducteur de train à la vapeur jusqu'en 1972, (date à laquelle il cesse son métier et à laquelle les dernières machine à vapeur sont réformées sur le réseau de st Lazare/achère par des locomotives électriques...
(J'avais 18 ans sur la photo et mon grand père Pierre 70 ans)
Mon GRAND PÈRE faisait encore partie de ceux que l'on appelaient ..."LES GUEULES NOIRES" ...Il s'appelait Pierre Mignot, tu me manques Pépère....